Brexit : l’impact pour les étudiants Erasmus ?
Le résultat du vote du Royaume-Uni en faveur de la sortie de l’Union européenne a entrainé une onde de choc à tous les niveaux. Touché de plein fouet par ce bouleversement, le programme Erasmus est également en ligne de mire.
Une mobilité remise en question
Erasmus ou European Action Scheme for the Mobility of University Students, un programme européen d’échange d’étudiants et d’enseignants entre les grandes écoles et les universités régionales a depuis presque trente ans mobilisés des jeunes en faveur de l’employabilité, de l’apprentissage et de l’innovation. Le programme a été très prometteur, du moins jusqu’au Brexit.
Cette sortie du Royaume-Uni de la zone euro va par exemple mettre en doute ceux qui étudient en Angleterre et ces anglais qui sont bénéficiaires du programme dans les autres pays. Pourront-ils poursuivre leurs cursus ? Devront-ils renouveler leurs démarches ?... Voilà les questions auxquelles l’on attend des réponses.
Hausse des frais de scolarité ?
Plusieurs scénarios sont possibles, et ils concernent à la fois les quelques 4 500 anglais en France et les moins de 7 000 français étudiants outre-Manche. Il est principalement question de frais de scolarité des universités. Dans la pratique, une année universitaire pourrait coûter jusqu’à plus de 12 000 livres pour un étudiant britannique en Angleterre.
Le programme Erasmus a permis aux jeunes depuis 1987 de prétendre à une Bourse de mobilité étudiante d’une valeur de 150 à 300 euros par mois, à une allocation de stage de l’ordre de 350 à 450 euros par mois, tout en bénéficiant d’une exonération des frais d’inscription auprès de l’université choisie. Le Brexit risque aujourd’hui de remettre en cause l’accessibilité à toutes ses facilitations.
Des conséquences sur le plan social et professionnel
Les contraintes administratives seront plus importantes pour ceux qui veulent étudier chez les Britanniques. Un visa doit sans doute être exigé pour avoir le droit de séjourner sur le territoire. Il se peut également que les diplômes anglais ne soient plus automatiquement reconnus au sein de l’Union.
Une chose est sûre, la discussion sera très serrée entre Londres et Bruxelles d’ici deux ans…