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Brexit : les changements pour les étudiants européens au Royaume Uni

Article rédigé le 07/01/2021 par

Si le Brexit a officiellement été voté en 2016, puis prononcé en mars 2019, puis proclamé en janvier 2020, il deviendra effectif au 1er janvier 2021. L’année 2020 devait être une période de transition, mais la crise sanitaire a quelque peu accentué les difficultés.

A quelques jours de la date butoir où la Grande Bretagne ne fera définitivement plus partie de l’Union Européenne, de nombreux points restent encore à régler. Les négociations entre Londres et Bruxelles, quasiment mises au second plan en raison du contexte sanitaire, ont repris de plus belle avec une singulière urgence.

Vers une augmentation des frais d’inscription ?

Parmi les nombreux changements que ne manquera pas de provoquer le Brexit, ceux qui impactent les ressortissants européens qui poursuivent leurs études au Royaume Uni ne sont pas les moindres. De multiples questions se posent et leurs réponses se font attendre : Les frais d’inscriptions vont-ils augmenter ? Doit-on demander un visa ou un statut de résident ? Erasmus va-t-il se poursuivre en Grande Bretagne ?

Jusqu’à présent, les étudiants provenant de l’Union Européennes étaient sur le plan des frais d’inscription logés à la même enseigne que les étudiants britanniques, et ce quelques soient les établissements et les tarifs pratiqués. Si rien n’a changé sur ce point durant la période de transition, aucune certitude n’émerge pour l’après 31 décembre 2020.

Les frontières étant de nouveau érigées face au Continent, les étudiants provenant des pays de l’Union Européenne actuellement présents dans un établissement britannique doivent au plus vite demander un statut de résident afin de ne pas risquer l’expulsion courant 2021. Une campagne d’information orchestrée par le gouvernement britannique a été faite en ce sens pour sensibiliser les étudiants étrangers.

Le contexte sanitaire a également fait que de nombreux étudiants ont poursuivi leurs études à la maison à l’aide d’internet. Certains sont restés confinés dans leur pays de naissance et n’ont donc pas posé le pied sur le sol britannique dans l’année tout en étant inscrits dans un établissement britannique. Ceux-ci doivent donc se renseigner sur le caractère spécifique de leur situation afin d’obtenir ou prolonger leur statut de résident.

Les étudiants qui arriveront en Grande Bretagne après la date butoir devront quant à eux faire une demande de visa étudiant en bonne et due forme. Il leur en coûtera environ 390 euros (350 livres sterling). Il leur sera également nécessaire de débourser 500 livres sterling pour bénéficier du NHS, le service de santé britannique. Il est donc clair qu’en dehors des frais d’inscription à proprement parler, la vie d’un étudiant européen en Grande Bretagne sera plus coûteuse après le Brexit.

Anarchy in the UK ?

Il est en outre plus que probable que les frais d’inscription vont augmenter, même si la question reste en suspens. Et pour cause, les politiques de frais d’inscription diffèrent selon la région dans laquelle se trouve l’établissement. Les gouvernements gallois, écossais et nord-irlandais sont en effet autonomes sur ce plan. Le gouvernement britannique ne peut donc donner une réponse que pour les établissements situés en Angleterre.

De nombreuses autres questions restent toujours sans réponse à quelques jours de la fin de la période de transition. Le gouvernement britannique ne s’est par exemple toujours pas prononcé sur la poursuite du programme Erasmus et des autres programmes européens. Cela fait partie des très nombreux dossiers que les fonctionnaires britanniques doivent régler au plus vite sous peine de provoquer quelques flous juridiques. On ne sort décidément pas de 46 ans de vie commune d’un coup de baguette magique.

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