Création carte d’étudiant européenne
Par le passé, La « carte d’identité étudiante internationale », nommée carte ISIC (International Student Identity Card) a été mise en place permettant de profiter de réductions en France et à l’étranger dans le domaine de la culture, des transports, du secteur hôtelier, etc. Cependant, cette carte ne donnait pas concrètement d’aide dans le cadre interne de l’université.
Au fil des années, l’Europe en tant qu’unité politique et économique progresse régulièrement. Afin de proposer une unification européenne du statut d’étudiant, le 22 mai dernier, le Conseil de l’Union européenne a apporté son appui à la création d’une carte d’étudiant européenne. Cette carte présentera un certain nombre d’avantages tels que des prestations sociales, l’accès au logement, des services numériques, des offres culturelles, etc.
L’objectif de cette initiative est : « améliorer la mobilité à des fins d’apprentissage, en réduisant la charge et les coûts administratifs que doivent supporter les étudiants et les établissements d’enseignement et de formation », souligne la Commission européenne dans un communiqué.
Il s’agit par conséquent de faciliter les rouages administratifs. En effet, actuellement les étudiants européens en mobilité, hors du cadre Erasmus, doivent réaliser des procédures administratives nombreuses avant le départ, dans leur établissement d’origine, pendant le séjour dans l’établissement d’accueil ainsi qu’à leur retour. Grâce à cette nouvelle carte, nous pourrons assister à une uniformisation du statut d’étudiant et une grande facilité à la mobilité européenne.
Un projet pas totalement neuf
En effet, la France et quelques universités pilotes avaient initié un projet de carte européenne dès 2012 avec trois pays partenaires : l’Italie, l’Allemagne et l’Irlande. En effet, ce projet de carte européenne fait l’objet d’un test depuis la rentrée 2016. En France, ce sont les universités de Strasbourg et Mulhouse qui avaient commencé ce projet avec les universités allemandes de Karlsruhe et Fribourg, ainsi que l’université de Bâle en Suisse. Ces cinq établissements d’enseignement supérieur forment le campus européen Eucor, véritable initiateur de ce projet.
Cet ensemble régional formé par la France de l’est, l’Allemagne frontalière et la Suisse constitue une zone historique d’échanges. De par la proximité des différentes universités, de nombreux étudiants se déplacent dans ces établissements d’enseignement supérieur de manière régulière. Adopter cette carte européenne serait une façon de faciliter les déplacements et l’accession aux mêmes services quelque soit l’université où ils se trouvent.
Ce projet, étant en plein test, intéressons-nous plus précisément aux services qu’il pourrait fournir à l’avenir aux étudiants européens en mobilité universitaire.
Quels services universitaires pour les détenteurs de cette carte d’étudiant européenne ?
Cette carte européenne pourrait donner l’accès à de nombreux services dans les différentes universités.
Dans un premier temps, l’accès au restaurant universitaire ainsi qu’aux bibliothèques ont été retenus comme les services essentiels et pratiques dont pourraient disposer les étudiants détenteurs de cette carte.
Par la suite, d’autres services pourraient être mis à la disposition des étudiants européens comme les prestations sociales à un prix étudiant, l’accès aux logements étudiants, l’accès aux offres culturelles à prix étudiant, l’ouverture des services numériques, etc. Cette carte d’étudiant européenne a pour but principal un usage interne au campus. Elle pourra être lue par tous les services des établissements européens et ainsi permettre aux universités d’accéder au dossier de l’étudiant.
D’autre part, l'étudiant qui arrivera en échange universitaire n’aura plus besoin de se soumettre à de nombreuses démarches administratives afin d’obtenir une carte étudiante. Ce qui pouvait prendre parfois plusieurs semaines par le passé.
Pour la France, le Centre national des oeuvres universitaires et scolaires (Cnous) s’occupe de ce projet. Cet organisme souligne l’importance de l’initiative politique pour que cette carte européenne devienne réalité : « De même que les pays de l’Union européenne ont su créer un passeport européen, ils peuvent se donner les moyens de créer une carte d’étudiant. » "Sur la carte étudiante française, un logo visuel sera rajouté, pour qu'elle puisse être utilisée dans tous les pays de l'Europe", explique Emmanuel Giannesini, directeur du CNOUS, qui dirige ce projet de carte étudiant européenne.
La carte étudiant européenne peut constituer un formidable outil de mobilité dans le futur. Les étudiants pourront se déplacer plus facilement et ainsi participer aux échanges universitaires et la production intellectuelle.