Est-il encore possible de changer de filière ?
Il peut arriver qu’au bout de quelques semaines de cours, l’étudiant se rende compte que la formation qu’il a choisie ne correspond pas à ses aspirations. Heureusement, la réorientation en cours d’année est possible. Il s’agit même d’un droit octroyé par l’arrêté licence en 2002 et réaffirmé dans l’arrêté licence en 2011 !
20% des étudiants de première année se réorientent
Chaque année, 15 à 20% des inscrits en première année d’études supérieures éprouvent le besoin de se réorienter après quelques mois de cours. Sont en cause les difficultés de la formation, des cours trop spécialisés ou trop pratiques, ou encore une prise de conscience de l’étudiant sur l’inadéquation de la filière avec son projet professionnel…
Pour éviter de perdre toute une année et anticipant les changements d’orientation, les écoles et universités (facs, IUT, BTS, écoles de commerce, d’ingénieur ou d’informatique, l’École spéciale d’architecture, mais aussi certaines formations en alternance sous contrat de professionnalisation…) sont de plus en plus nombreuses à proposer des secondes rentrées avec des programmes de rattrapage ou une réorientation au sein de l’établissement à la fin du premier semestre.
Changer de filière, comment faire ?
La tentation de changer de filière peut être grande lorsqu’on rencontre des difficultés. Il faut néanmoins savoir que la réorientation ne garantit pas nécessairement le succès, car la nouvelle formation peut aussi présenter des obstacles. C’est pourquoi il est essentiel de faire le point sur la situation.
Avant d’entamer une quelconque démarche, posez-vous les bonnes questions : qu’est-ce qui n’a pas fonctionné ? Quelles sont les matières qui vous ont bloqué ? Êtes-vous suffisamment autonome pour un cursus universitaire ou seriez-vous plus adapté à des formations courtes ? Quel est votre projet de carrière ? Ces questions vous aideront à savoir si la réorientation est vraiment la solution, sachant que la première année d’études supérieures est parsemée de défis et parfois, une adaptation du rythme de vie ou un tutorat suffit à mettre un terme au tâtonnement.
Vous pouvez d’ailleurs vous faire aider dans cette démarche. C’est à cela que servent les services d’information et d’orientation de votre ville (CIO) ou de votre université (SCUIO). N’hésitez pas à demander un accompagnement et à passer les entretiens et tests d’orientation qu’ils proposent pour vous fixer. Et si vraiment, la réorientation s’impose, ces services vous indiqueront la procédure à suivre dans votre établissement ou votre région.