L’année de césure
Depuis longtemps des associations ??? militaient pour le droit à une année de césure. Elles ont été entendues par François Hollande qui a annoncé le 5 mai dernier que désormais l’année de césure serait reconnue.
Une pratique à la marge
Fréquente à l’étranger, l’année de césure reste peu pratiquée en France. Même si quelques écoles la conseillent à leurs étudiants, une minorité d’entre eux osent sauter le pas et interrompre leurs études pour partir en stage à l’étranger, réaliser un projet personnel ou simplement voyager. Souvent peu valorisée, l’année de césure appelée aussi année sabbatique est mal perçue dans l’hexagone car assimilée à une période d’oisiveté. Elle reste par ailleurs difficile à pratiquer car considérée comme une interruption du cursus, notamment pour les étudiants boursiers, qui voient alors leur droit aux bourses disparaître.
Une année pour voyager, se construire, se réorienter
De plus en plus d’écoles commencent à prendre la mesure de l’intérêt de l’année de césure dans le cursus de leurs étudiants. Après les écoles de commerce, ce sont les écoles d’ingénieurs qui appellent à la pratiquer, souvent juste avant la dernière année de leur cursus. Elle permet selon les cas de faire un stage de longe durée en France ou à l’étranger, de tester une voie professionnelle pour affirmer une orientation ou au contraire en changer, de voyager pour découvrir de nouveaux horizons et améliorer sa pratique des langues étrangères, sans compter le bénéfice au niveau personnel en terme de confiance en soi, d’autonomie et d’expérience.
Le droit à la césure pour tous
L’intégration de l’année de césure dans le cursus pédagogique permettrait à tous les étudiants sans distinction de pouvoir profiter de cette opportunité. La césure ne serait alors plus considérée comme un interruption du cursus mais comme une simple suspension. Les boursiers pourraient ainsi conserver leur droit à bourse.
D’ores et déjà le Sénat a voté un amendement à la loi du 10 juillet 2014 qui limitait la durée des stages à 6 mois, pour autoriser une durée maximale de 12 mois pendant une année de césure.
Pour qu’elle reste une véritable opportunité dans un cursus, l’année de césure doit cependant être réfléchie et préparée. De cette façon elle pourra être optimisée.