La colocation : un mode de location qui se généralise
Si la colocation connaissait déjà un succès grandissant, la loi Alur du 27 mars 2014 lui a donné une définition et un cadre juridique qui lui permettent désormais de prendre de l’essor en séduisant un public de plus en plus large.
L’objectif premier de la colocation est de faire des économies tout en bénéficiant d’un logement plus grand avec davantage d’espace au niveau des parties communes. Le loyer est alors partagé équitablement en fonction du nombre de colocataires ou de la partie privée dont chacun dispose.
Mais c’est souvent à ce niveau là que le bât blesse : difficile de trouver un appartement dont les chambres ou les pièces sont équivalentes en terme de superficie, d’orientation, de luminosité, ce qui peut au final être sujets à tensions ou disputes.
C’est en partant de ce double constat - intérêt pour la colocation et limites de celle-ci - qu’une nouvelle offre est en train d’apparaître : les appartements dédiés à la colocation. Dans trois programmes test à Paris, Aix-en-Provence et près de Toulouse, le promoteur Nexity a réservé une partie des logements à la colocation. Il s’agit pour la plupart de F4 ou F5 qui comprennent un espace commun et 3 ou 4 chambres de 10 à 12 m2, dont chacune bénéficie d’une salle de bain ou d’un cabinet de toilette. Les cloisons seront plus épaisses afin de préserver l’intimité de chaque colocataire.
L’inconvénient avec ce type de logements, c’est que leur prix risque d’être plus élevé que pour un logement classique. Et donc l’économie moindre pour les colocataires. Si des comités interprofessionnels de logement comme CILGERE s’engage à ce que le total des quotes-parts des colocataires ne dépasse pas le montant du loyer entier, rien n’empêche de fixer ledit loyer plus haut.
L’offre de logement en colocation évolue aussi du côté associatif : l’ARPEJ (Association pour étudiants, jeunes actifs et chercheurs) propose des appartement en colocation à 2, 3 ou 4 personnes comprenant des chambres individuelles, des salles de bain et toilettes privatives ou partagés à 2 et un espace commun pour la cuisine où chacun bénéficie d’un réfrigérateur personnel et d’un espace de rangement), pour un loyer tout compris incluant l’eau, l’électricité, le chauffage, la connexion internet, et la taxe sur les ordures ménagères. Chaque locataire disposant d’un bail à son nom, il n’y a pas de clause de solidarité entre colocataire, sécurisant ainsi le dispositif pour les occupants.
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