La reprise des cours en présentiel pour les étudiants dès janvier
Va-t-on enfin retrouver le chemin de l’école en 2021, ou du moins celui des lycées, des grandes écoles et des universités ? C’est en tout cas le souhait affiché par le Gouvernement, qui met tout en œuvre pour que les étudiants puissent suivre leurs cours en présentiel à partir du 4 janvier 2021.
Plusieurs scénarios de retour à la normale
Le Premier ministre a donc demandé à la ministre de l’Enseignement Supérieur d’imaginer auprès des directeurs d’établissements les scénarios pour accueillir professeurs et élèves dans les salles de cours tout en faisant respecter gestes barrières et distanciations sanitaires. Le Premier ministre espère que l’on pourra accueillir au moins 50% des étudiants.
Le pari est assez osé à l’heure où le redéconfinement reste toujours extrêmement contrôlé et que le gouvernement implore la population d’éviter tout relâchement durant la période des fêtes. A l’heure où les lieux de vie et de culture, comme les cinémas, théâtre et restaurants restent fermés, il est difficile de mettre ces mesures en adéquation avec la vie estudiantine.
Plusieurs scénarios de retour en présentiel sont échafaudés durant les discussions entre les représentants des universités et des grandes écoles et ceux du gouvernement. Le premier objectif était fixé pour février 2021 mais chacun semble s’accorder pour avancer cette possibilité dès le 4 janvier. Lire l’article du Monde à ce sujet.
Quels scénarios sont envisagés ? Comme il semble impossible encore d’accueillir tout le monde, l’idée d’ouvrir les salles de cours en priorité aux élèves en difficulté séduit le plus grand nombre. Les responsables d’universités ont en effet indiqué qu’il faut prioriser les étudiants en décrochage scolaire, en apprentissage et les étudiants étrangers “afin d'éviter une crise dans la crise" pour reprendre les mots d’Olivier Laboux, vice-président de la Conférence des présidents d'Université.
Mal-être en ligne et signes de décrochages
Il est ensuite envisagé de faire remonter progressivement le nombre d’élèves, avec la possibilité d’arrêter dès que possible cette progression en cas de reprise de la pandémie ou si les contraintes sanitaires venaient à ne plus être respectées. La situation n’évolue en effet pas toujours dans le sens où on le souhaiterait ce qui impose des prises de décisions au jour le jour.
La volonté de rouvrir les grandes écoles et universités est toutefois un message fort qu’adresse le gouvernement aux professeurs et aux étudiants, celui d’entrevoir malgré tout le bout du tunnel. La crise a permis d’observer qu’études et confinement ne font pas spécialement bon ménage.
Les enseignants font en effet part de leurs inquiétudes face notamment à des signes de mal-être chez de nombreux étudiants contraints de suivre les cours à distance depuis le mois d’octobre. De nombreux cas de décrochage scolaires dûs à la situation comme le rappelle cet article du site L’Etudiant.
Le risque de contagion reste elevé
De son côté, le président de la République a été dans le sens de son Premier ministre lors de son interview-fleuve donné à Brut début décembre. Il voit également d’un bon œil cette volonté de reprendre les choses normalement, du moins en partie, dès le 4 janvier. Il est vrai qu’à sa précédente allocution, celle de fin novembre pour TF1, il avait fait grincer quelques dents en déclarant qu’il n’envisageait la réouverture des lycées que le 20 janvier et les universités début février.
Le Président rappelle toutefois que le cadres scolaires et universitaires sont des endroits où les interactions sont nombreuses et présentent donc des risques de contagion très élevés. La grande difficulté selon lui sera de faire respecter des protocoles qui restent très stricts. Il pense notamment aux cafétérias et restaurants universitaires qui restent des lieux très fréquentés lors de certaines tranches horaires.
