Le bizutage à l’université…attention aux dérives!
Le bizutage est une pratique toujours présente dans la plupart des universités. Aussi connu sous baptême d’intégration ou soirées et week-ends d’intégration, il est pourtant interdit et sanctionné par la loi en raison des dérives et des dangers latents encourus par les bizutés. Tour d’horizon sur les règlementations et mesures de prévention contre les dérapages.
Une pratique interdite par la loi
La loi interdit et punit ce genre de pratique depuis 1998. Une personne, c’est-à-dire le bizuteur, est sanctionnée à 6 mois d’emprisonnement et à 7 500 euros d’amende lorsqu’elle amène autrui, selon ou contre son gré, à subir ou à commettre des actes humiliants ou dégradants durant une manifestation ou une réunion liée aux milieux scolaire et socio-éducatif.
Lorsque commise sur une personne particulièrement vulnérable de par son âge, sa maladie, sa déficience physique ou psychique, son état de grossesse, sa déficience, cette infraction est punie d’un an d’emprisonnement et de 15 000 euros d’amende. Toute personne contribuant à la réalisation du dommage ou n’ayant pas pris les mesures pour l’éviter est considérée comme responsable. Les auteurs des faits ainsi que les personnes ayant encouragé l'acte, seront poursuivis disciplinairement.
Des mesures de prévention contre les dérives du bizutage
Pour réduire les risques, les associations étudiantes effectuent un travail de prévention important en partenariat avec les établissements, les mutuelles étudiantes, les bureaux des élèves et autres organisations. Ces derniers descendent sur terrain pour vérifier et contrôler, voire tester, la mise en place des mesures. Un numéro d’appel permettant d’appeler chaque rectorat a été mis en place pour mettre fin au bizutage et inciter les jeunes et leur famille à s’exprimer. Essentielle pour les signalements, cette ligne est accessible pendant les jours ouvrés.
À part la mise en place de ces numéros, les organisateurs de soirées sont également accompagnés afin d’appliquer les règles de sécurité et de prévention. Le rapprochement des organismes de sécurité et le renforcement des dialogues entre la gouvernance des établissements et les associations étudiantes ont aussi permis, ces derniers temps, à prévenir les dérives.
Par ailleurs, le bizutage fait désormais l’objet d’une déclaration succincte par les organisateurs auprès des présidents d’université et directeurs d’établissements d’enseignement supérieur.