Les collèges canadiens attirent les étudiants étrangers
L’eldorado des collèges canadiens
L’étude en question, relayée par Courrier International, précise même qu’en 2018, les collèges canadiens ont accueillis plus d’élèves internationaux que les universités. Une tendance qui s’explique par les cursus courts que proposent les collèges. Leur enseignement propose en effet jusqu’au niveau bachelor (équivalent à licence) un nombre limité de matières. Le coût y est donc moins élevé et l’enseignement dispensé est au plus proche des compétences professionnelles et plus axé sur la pratique que la théorie. Le marché de l’emploi restant très dynamique, les élèves formés trouvent rapidement une opportunité professionnelle à la sortie de leur cursus.
Même si l’entrée au collège coûte quatre fois plus cher à un étudiant venu de l’étranger que pour un Canadien, l’option reste très séduisante. La qualité du système éducatif canadien n’est plus à démontrer et le marché de l’emploi ouvre de vastes perspectives.
Un business rentable pour les écoles
Les collèges se félicitent de ce succès. Le marché des étudiants internationaux rapporte gros. Sans cette ouverture aux élèves du monde entier, il est probable que de nombreux collèges auraient fermé leurs portes, ou en tout cas réduit la voilure de leur enseignement. Les étudiants locaux, de leur côté, se félicitent de cette ouverture au monde, qui peut leur permettre à eux aussi un avenir international.
Revers de la médaille, certains établissement peinent à supporter ce flux d’étudiants venus des quatre coins du monde. Un grand nombre ne sont pas encore suffisamment équipés pour proposer des services de qualité en terme d’aide au logement ou dans les différentes démarches d’ordre juridiques. La mise en place de ces services aura évidemment un coût.
Le Canada s’efforce de faciliter les démarches de ses étudiants venant de l’étranger. Le gouvernement renouvelle chaque année sa volonté d’accueillir de nouveaux résidents, qu’ils s’agissent de main d’oeuvre qualifiée ou d’étudiants. Les étudiants sont d’autant plus appréciés que les études facilitent l’intégration des jeunes dans la société canadienne, connaissant très vite le mode de vie des habitants et les spécificités du pays (la langue, les états, etc.)
Une volonté et des atouts
Les postulants sont accueillis et conseillés avant, pendant et également après leur passage au collège. Car sitôt leur diplôme en poche, ils peuvent poursuivre leurs études en université où se positionner sur un marché du travail porteur. Les collèges distribuent des certificats dès la fin de la première année et dispense par ailleurs des cours de préparation à l’université.
La province de l’Ontario notamment permet aux diplômés de maîtrise et de doctorat de s’installer durablement sur son territoire (il doit toutefois s’exprimer couramment en anglais ou en français). Dans les autres régions, les étudiants étrangers peuvent demander un permis de travail post-diplôme, délivré avant même d’avoir trouvé un emploi, et qui permet d’acquérir rapidement une expérience significative.
Le Québec de son côté a mis en place un Programme d’Expérience Québécoise (PEQ) qui permet aux étudiants francophones, mais également aux travailleurs, de s’installer durablement dans la Belle Province.
Mon école au Canada
Le Canada est une sorte de nouvel eldorado pour les étudiants du monde entier. Le pays ne manque pas d’atouts pour se rendre attrayant : Le coût de la vie, le faible taux de délinquance, la stabilité politique et les mesures favorables à l’immigration font largement la différence face à d’autres pays comme les Etats Unis et la Grande Bretagne.