Les étudiants travaillent pour payer leurs études
Travailler : une nécessité pour de nombreux étudiants
La plupart des étudiants s’émancipent relativement tôt du foyer familial. Ils ne veulent plus dépendre du soutien économique de leurs parents. Ils doivent par conséquent payer leur logement étudiant, les frais liés à leurs études, leurs dépenses quotidiennes, etc.
Pour ce faire, la majorité d’entre eux cherchent un job à mi-temps afin de poursuivre en parallèle leur scolarité. Serveur dans un café ou un restaurant, employé dans la grande distribution ou la restauration rapide sont parmi les emplois privilégiés par les étudiants.
Ils demandent peu de qualifications et possèdent une flexibilité nécessaire pour concilier les heures à l’université, les projets à rendre, les partiels, etc.
A l’heure actuelle, en France, on estime à 46% le pourcentage total d’étudiants qui doit travailler pour financer leurs études. Plus de la moitié d’entre eux travaillent plus de six mois par an. Selon les chiffres, ils sont dix fois plus qu’il y a dix ans.
Une autre caractéristique des jobs étudiants est d’apporter une expérience professionnelle, liée ou non au domaine d’études. La population estudiantine se réjouit d’un travail en relation avec ses études. Tandis qu’elle verra un travail aux antipodes de son domaine d’études comme une manière d’avoir une première expérience du monde du travail.
Le travail est également une manière de devenir indépendant par rapport au noyau familial. L’étudiant peut prendre ses propres décisions et commencer à gérer lui-même son budget. Il peut également améliorer ses conditions de vie et s’offrir parfois quelques petits plaisirs.
Amélioration du niveau de vie
Les trois-quarts des étudiants qui travaillent estiment que cela leur permet d’avoir un niveau de vie supérieur. Ils peuvent vivre mieux ainsi que s’offrir plus de moments de détente tels que des sorties, des voyages, etc.
Si l’on s’intéresse à la répartition des jeunes étudiants qui travaillent selon leur domaine d’études, on se rend compte que le secteur de la vente comprend le plus d’étudiants-travailleurs (62,4 %). Tandis que les élèves en prépa ou en BTS constituent les catégories les moins concernés par le travail : 10% pour les premiers et 34,1% pour les deuxièmes.
Le travail est par conséquent émancipateur et facilite certaines activités et plaisirs pour l’étudiant. Cependant, il doit faire attention car l’un des risques d’échec les plus importants pour cette catégorie de population est le salariat.
Travailler : un risque d’échec ?
Devant la baisse des aides ou leur gel, les étudiants sont de plus en plus à se retrouver dans l’obligation de travailler pour continuer à étudier.
En effet, les bourses ne suivent guère l’inflation et les APL se voient petit à petit diminuer suite aux différentes réformes du gouvernement. La population estudiantine a donc peu d’alternative.
Selon le sexe de la personne, ils pourront s’orienter vers certains jobs. Par exemple, le babysitting reste en 2018 un travail essentiellement féminin. D’autre part, le métier de livreur sera exercé prioritairement par des étudiants de sexe masculin.
La majorité des jobs étudiants présente des horaires de 15 à 20 heures par semaine, voire plus dans certains cas. Ce qui par conséquent monopolise l’attention et l’énergie des étudiants. Une enquête publiée par le ministère du Travail montre que les étudiants travaillent en moyenne 28 heures par semaine. Un nombre loin d’être négligeable !
Certains se retrouvent par conséquent dans des situations compliquées et inextricables. Ils ne peuvent cesser de travailler mais n’ont pas assez de temps pour étudier. Une situation d’échec devient souvent évidente dans de telles conditions.
Par ailleurs, 17% des étudiants estiment que cela a un impact négatif sur leurs résultats universitaires. De plus, un sur trois pense que leur activité salariée est une source de stress et de tension nerveuse.
La plupart des étudiants sont conscients de l’aspect chronophage des jobs étudiants. Ils impliquent un dévouement important en temps et en énergie, et ce, souvent au détriment des études. Ces dernières en pâtissent et finissent parfois par disparaitre des priorités.