Rémunération équivalente pour les étudiants sages-femmes et médecins
Un décret publié au Journal Officiel le 9 octobre 2016 stipule que les étudiants sages-femmes auront le même statut d’étudiant hospitalier que les futurs médecins, pharmaciens et dentistes.
Une demande attendue depuis des années
Désormais, les étudiants de 4e et 5e année de maïeutique bénéficieront de la qualité d’agent public et profiteront des mêmes doits sociaux (arrêts maladie, congés de maternité ou paternité et congés payés de 30 jours par an) que les autres étudiants hospitaliers (médecins, pharmaciens et dentistes).
Leur niveau de rémunération a aussi été revu : entre 1200 et 1550 euros bruts annuels pour les étudiants sages-femmes en quatrième année, et de 2400 à 3000 euros bruts par an pour les inscrits en cinquième année. À cela s’ajoute une indemnité de transport de 130 euros mensuels, si l’établissement où ils effectuent leur stage se trouve à plus de 15 kilomètres de leur centre de formation.
Ce nouveau statut qui place les étudiants sages-femmes sur même pied d’égalité que leurs homologues de médecine, pharmacie et odontologie, est le résultat d’une requête effectuée trois ans auparavant, lors d’une mobilisation en 2013.
Une meilleure reconnaissance pour cette profession
Éléonore Bleuzen, présidente de l’Association Nationale des Etudiants Sages-Femmes (ANESF), parlant à l’AFP, estime que c’est un pas de plus pour la profession de sage-femme qui souffre encore, au 21e siècle, d’un manque de reconnaissance aussi bien de la part du corps médical que des Français eux-mêmes. La prochaine étape pour l’Anesf serait l’intégration de l’école de sages-femmes à l’université. Mais il reste du chemin à faire étant donné que cette décision dépend des régions et non du Ministère.
Quelques avancées avaient en effet été accomplies en 2015 : l’adoption de la loi Santé autorisant les sages-femmes à effectuer des interruptions de grossesse médicamenteuses et à vacciner les nouveau-nés, et une campagne d’information menée par la ministre de la Santé, Marisol Touraine, pour asseoir les véritables compétences sages-femmes. Initiative saluée par les étudiants en maïeutique qui ont passé le même concours que les futurs médecins, dentistes et pharmaciens afin d’accéder aux études de santé (Paces).