Accueil > Actualités > Rentrée 2018 : les étudiants en médecine mèneront des actions de santé

Rentrée 2018 : les étudiants en médecine mèneront des actions de santé

Article rédigé le 15/05/2018 par

Des actions de santé pour les étudiants en médecine

Dans notre société, les médecins possèdent un rôle de « régulateur sanitaire ». Ils soignent leurs patients et prodiguent des conseils sur leurs habitudes alimentaires et de vie (consommation d’alcool, de tabac, etc.). Les médecins sont souvent considérés comme des sources d’autorité dans ces domaines, guidant leurs patients vers un mode de vie plus  sain et équilibré.

A partir de la rentrée 2018, les étudiants des filières médicales devront s’impliquer de manière plus directe dans la prévention et les conseils sanitaires aux personnes. Plus précisément, les futurs médecins et autres professionnels de santé s’adresseront au jeune public des collèges, lycées et universités afin de les inciter à développer de bonnes pratiques alimentaires et de santé. Outre l’alcool et le tabac, les étudiants en médecine préviendront les jeunes étudiants sur les risques du cannabis ainsi que les pratiques sexuelles à risque.

La ministre de la santé, Agnès Buzyn, annoncé récemment ce nouveau projet. Cette initiative touchera toutes les disciplines en relation avec la médecine : odontologie, pharmacie, kinésithérapie, maïeutique ainsi que les futurs infirmiers. Les quatre thématiques privilégiées de ces actions de prévention seront : les addictions, la santé physique, la santé affective et sexuelle ainsi que l’alimentation. La ministre a également ajouté que la priorité de demain est de préserver le capital santé des Français au travers de la prévention. Les futurs professionnels de la santé doivent donc, outre penser à soigner, prévenir les maladies et les habitudes addictives par des actions adéquates.

Ce « service sanitaire » devrait durer trois mois s’il est effectué à mi-temps et six semaines à plein temps. Cette initiative se fera en trois étapes : une phase de formation pour les étudiants, des actions de prévention en contexte, et une période de restitution dans le cadre académique. Si le cadre scolaire avec les collèges, lycées et universités constitue le contexte de départ, cela ne devrait pas durer. Le gouvernement veut en effet étendre ce dispositif à d’autres cadres tels que les prisons, les entreprises, les Ehpads, etc. afin de toucher le maximum d’acteurs de notre société. Suite à l’annonce du gouvernement, ces actions sanitaires vont par conséquent être incluses dans l’offre de formation des professions médicales dès la rentrée 2018. Comment concrètement vont-elles faire pour mettre en pratique ces actions de santé ?

Mise en pratique de ces services sanitaires

Comme nous l’avons vu précédemment, les universités devront envoyer leurs étudiants dans les différents contextes scolaires durant une période déterminée. La première difficulté à laquelle risquent de faire face les universités est l’insertion de ces services sanitaires dans l’emploi du temps des étudiants. Afin de simplifier la programmation dans les différentes filières, le ministère de la Santé a demandé aux universités de les faire travailler sur des projets communs. Cela permettra de réunir les étudiants des différentes filières aux mêmes jours et aux mêmes heures de la semaine.

De plus, ces actions de santé interviendront à des moments différents des filières de santé. Par exemple, pour les infirmiers ce service sanitaire devrait être en deuxième ou en troisième année. Pour les pharmaciens,  ces actions de santé seraient entre la quatrième et la cinquième année tandis que pour les futurs médecins lors de la troisième. Certains jeunes étudiants en médecine avaient peur que ce service sanitaire remplace des stages clinique, très importants aux yeux des futurs médecins étant donné leur petit nombre.

L’Association nationale des étudiants en médecine (ANEMF) avait suggéré au ministère de la Santé de rémunérer ce service sanitaire comme n’importe quel stage. Cela a été refusé par le gouvernement qui a proposé en échange de rembourser les frais de transport. Ce remboursement des frais de transport permettra un quadrillage plus poussé du territoire avec l’envoi d’étudiants dans des zones plus éloignées. Un autre objectif de ces actions de santé est de « balayer » les inégalités sociales et territoriales en permettant à des populations peu enclines à disposer de systèmes de prévention d’assister à des actions sanitaires. Les étudiants des filières médicales seront envoyés de manière homogène sur tout le territoire, en privilégiant les zones peu susceptibles d’avoir des actions de prévention.

Le gouvernement français souhaite ainsi développer les bonnes habitudes alimentaires et de santé chez les Français afin qu’ils préservent leur capital santé. De plus, l’accès à la prévention dans toutes les zones du pays est une priorité pour le gouvernement. Les années à venir nous diront si cette initiative du gouvernement a pu être mise en pratique et ce pour quels résultats.

Cet article vous a-t-il été utile ? Déposez un avis
À LIRE AUSSI